« TRAVAILLER AVEC ET POUR
LES PERSONNES EN SITUATION DE PROSTITUTION sous toutes ses formes. »

L’ASSOCIATION DU BUS DES FEMMES EST UNE ASSOCIATION COMMUNAUTAIRE QUI A VU LE JOUR DANS LES ANNÉES 1990 OÙ LE SIDA FAISAIT RAGE. DES PROSTITUÉES ONT DÉCIDÉ DE CRÉER CETTE ASSOCIATION POUR PERMETTRE L’ACCÈS AUX DROITS, AUX SOINS OU DE PERMETTRE D’ÉVENTUELS CHANGEMENTS DE TRAJECTOIRE DES PERSONNES EN SITUATION DE PROSTITUTION.

©MarinaViguier

Un peu d’histoire…

Soutenue par l’Organisation Mondiale de la Santé et de nombreux acteurs médico-sociaux, l’association Le Bus Des Femmes est devenu un projet parisien qui propose une action communautaire de santé publique en direction des personnes en situation de prostitution.

Créé en 1990, Le Bus Des Femmes développe une action de santé communautaire en direction des personnes prostituées portant principalement sur la prévention du VIH, des hépatites et des IST, la lutte contre l’exclusion et les discriminations ainsi que l’accès aux droits fondamentaux.

Un camping-car aménagé, en activité, circulant jour et nuit du lundi au vendredi sur de nombreux sites de prostitution à Paris et sa région est le support d’actions « d’aller- vers » permettant un accompagnement adapté  : écoute sans jugement,
accueil et orientation vers le milieu associatif si besoin, diffusion d’informations sur la prévention en matière de santé sexuelle et globale.

Camping car aménagé bus des femmes

©patrickgaillardin

Bus des femmes de nuit

©patrickgaillardin

Historiquement centré sur la prostitution féminine de rue, le Bus des femmes s’est progressivement élargi à la prostitution masculine et transgenre.

La loi de 2016, puis le Covid en 2020, ont précipité nombre de personnes dans une extrême précarité et le Bus Des Femmes s’est adapté pour répondre le mieux possible à ces nouveaux enjeux de précarité. Depuis maintenant 28 ans, le Bus Des Femmes lutte contre les violences, toutes les violences, s’oppose à toutes les formes de discrimination dont les personnes prostituées sont l’objet, milite pour l’égalité sociale et territoriale de santé. Dès l’origine, le Bus Des Femmes a fait du “ aller vers ” une de ses priorités, pour pouvoir être au plus près des personnes les plus vulnérables.

Cette vocation du « aller vers » n’est donc pas nouvelle et fait même partie intégrante du nom de l’association.

Les missions s’appuient sur 2 angles distincts et complémentaires

01.

TRAVAILLER AVEC ET POUR LES PERSONNES en situation de prostitution

L’objectif est de promouvoir leurs droits et leur dignité, de mettre en place des actions communautaires de santé (telles que la prévention et le dépistage d’infections sexuellement transmissibles, comme le VIH ou les hépatites), d’élaborer des actions favorisant leur insertion dans tous les domaines de la société (vie familiale, sociale, professionnelle)

02.

Lutter contre la traite des êtres humains

Et en particulier de porter assistance, de défendre et de protéger les victimes majeures ou mineures de traite aux fins d’exploitations sexuelles, et ce, quel que soit le lieu. La limite de notre action est celle d’accompagner les personnes dans leurs choix et quels que soient leurs choix. 

La naissance du projet

Au milieu des années 1980, à Paris comme ailleurs, la responsabilité de l’épidémie du VIH est bien souvent attribuée aux personnes prostituées comme aux personnes homosexuelles ou aux toxicomanes.

Dans ce contexte particulier, Lydia Braggiotti a l’idée en juin 1988 de mettre en place des actions pour les femmes de sa communauté. S’associant avec des chercheurs (Anne Coppel)et des professionnels en santé, elle rassemble d’autres femmes de la communauté pour participer à des réunions avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres médecins-chercheurs travaillant sur le VIH : 150 femmes acceptent alors de faire un test de dépistage à l’aide de buvards sur lesquels une goutte de sang est déposée. Sur ces 150 tests, seules deux femmes se révèlent alors être contaminées par le VIH, l’une suite à une transfusion sanguine, l’autre lors d’un rapport intime.

Suite à ce dépistage, des femmes de la communauté font circuler des « cahiers de confidences » au sein desquels sont notés les problèmes, les situations ou encore les difficultés rencontrées par ces femmes au quotidien. Ces cahiers sont ensuite repris et les femmes élaborent un questionnaire anonyme de huit pages, abordant des thématiques sur la santé mais également sur l’accès aux soins ou encore l’accès aux droits fondamentaux. La dernière question de ce questionnaire est la suivante : « Voulez vous qu’on se rencontre, dans un cinéma, dans un restaurant, dans un Bus…? ». Beaucoup de femmes répondent à cette question et choisissent le Bus comme lieu de rencontre idéal.

C’est ainsi que l’idée d’un bus de prévention naît au sein de la communauté. L’OMS offre alors à ces femmes un bus anglais de deux étages de couleur rouge dans lequel elles peuvent se retrouver pour échanger.
C’est la naissance du projet « Bus Des Femmes » en 1990.

Le 13 juillet 1994, le projet « Bus Des Femmes » devient autonome et se constitue en association de santé communautaire sous la dénomination : « Les Amis du Bus des Femmes », en remerciement aux chercheurs de l’OMS, de l’AFLS (Agence Française de Lutte contre le Sida) et autres scientifiques engagés dans cette démarche. La DASS de Paris intervient alors comme financeur.
En juin 1995, l’association, située rue René Boulanger dans le 10ème arrondissement de Paris, devient partenaire du Centre de Croix Rouge du Moulin Joly ouvert alors en pilotage pour le dépistage du VIH. Les personnes de la communauté y sont orientées pour les dépistages.

En septembre 1996, l’association déménage rue du Moulin Joly, dans le 11ème arrondissement. L’association change de bus et achète un Camping-car qu’elle gardera jusqu’en 2000. Le troisième local est baptisé « l’Abri-Bus ». C’est également le début des permanences juridiques mises en place en partenariat avec l’association Droit d’Urgence.

Fin 96, l’apparition des produits de substitution, notamment la méthadone, entraînent le développement d’associations spécialisées en toxicomanie, comme Médecins du Monde ou la Boutique de Charonne. L’association « les Amis du Bus des Femmes » oriente dès lors les personnes toxicomanes vers ces associations comme vers les hôpitaux.

Depuis 1998, de nouveaux partenaires ont financés nos actions : la CPAM de Paris, la Mairie de Paris, Solidarité Sida, l’INPES, Sidaction, la Région Ile de France et les conseils régionaux de l’Essonne, de la Seine et Marne et des Yvelines,…

En décembre 2003, l’association emménage dans les locaux actuels, situés dans le 20e arrondissement de Paris

Nos partenaires de santé

UN PARTENARIAT HISTORIQUE EST EN PLACE DEPUIS 2005 AVEC
LA CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE (CPAM) QUI MOBILISE UNE DE SES SALARIÉES AU SEIN DES LOCAUX POUR UNE PERMANENCE DE PROXIMITÉ.

Notre association est en lien avec plusieurs services de santé avec lesquels un travail de partenariat est mis en place pour permettre un accompagnement de soin global :

  • Le Centre de Diagnostic de l’Hôtel Dieu
  • La Policlinique Baudelaire de l’hôpital St Antoine
  • Les centres de planification familiale des Bluets
  • Goutte d’Or
  • Horizons
  • Delafontaine
  • Lariboisière
  • Vivienne
  • Melun et d’Evry
  • La Maternité Port Royal
  • Le centre de santé Maire Volta
  • Le CeGIDD de Belleville
  • Le CeGIDD de Villeneuve St Georges
  • Le CeGIDD André Grégoire
  • Hôpitaux de l’APHP
  • Le réseau de centre de santé sexuelle et planning familiaux parisiens
  • Les centres de santé et centre médicaux sociaux de la ville de Paris
  • Le centre de vaccination Paris 20ème
  • Arémédia
  • Checkpoint
  • CPEF rue cavé
  • CMS Belleville et boursault
  • Bus dentaire
  • Hôtel dieu
  • Pass St Antoine
  • MSP Pyrénées
  • Equipe mobile Psychiatrie Précarité Maison Blanche
  • l’EPOC
  • Pass OphtalmologiqueRothschild
  • Lunettes sans frontière

Nos donateurs de matériel régulier

  • Règles Elémentaires (protections hygiéniques)
  • Polidis (préservatifs)

Nos financeurs

  • L’ ARS Paris
  • La Mairie de Paris :
    – La Direction des Solidarités. service de lutte contre l’exclusion
    – la Direction de la Santé publique 
    – La Direction de la démocratie, des citoyens et des territoires. service de l’égalité intégration et Inclusion
    – La Direction de la jeunesse et des sports
    – La DASES ( Direction de l’Action Sociale de l’Enfance et de la Santé )
  • La DRDFE ( la Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité ) 
  • DRIHL Paris (Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement) 
  • La Région Ile de France 
  • La DRIEETS ( Direction Régionale à l’Economie , l’Emploi, du Travail et des Solidarités)
  • Le département de la Seine Saint Denis
  • Sidaction 
  • Solidarité Sida 
  • Gilead 
  • Viiv
  • Fondation Vinci