Victoria Voice

Les publications « Victoria Voice » ont pour objet de favoriser des espaces d’échanges collectifs sur des questions relatives à la traite des êtres humains.

Les travaux d’étude sont menés par les femmes de l’association qui s’expriment à partir de leur propre expérience et qui souhaitent devenir actrices de changement(s).

1-LA CONFIANCE, mars 2017

Entre 2005 et 2015, 132 femmes ayant déjà obtenu une protection en tant que victimes de traite des êtres humains ont choisi de rester vivre en Ile de France. Elles ont bénéficié d’un accompagnement social pluridisciplinaire vers l’insertion professionnelle et l’autonomie globale, au sein de l’association Du Bus des Femmes, dans le cadre d’un programme intitulé « Programme Victoria ».

En 2016, 7 femmes de ce programme ont participé à son évaluation sur 10 ans, à partir d’un retour sur leurs parcours. Elles se sont réunies une à deux fois par mois, ont préparé et mené des entretiens individuels approfondis auprès de 20 autres femmes. Elles ont pu collecter des informations sur un échantillon total de 27 femmes bénéficiaires du programme Victoria entre 2005 et 2015.

Ce travail mené originellement sur le thème de la vie après l’obtention de papiers s’est rapidement déplacé vers la question de la confiance.

Ces travaux ont été réalisés avec le soutien de la Région d’Ile de France et de la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité d’Ile de France.

2-MINEURS, septembre 2017

Entre mars 2015 et juin 2017, 60 jeunes filles Nigérianes ont été protégées par les services de protection de l’enfance de Paris en tant que mineures et victimes de traite des êtres humains. Elles ont bénéficié du soutien et de l’accompagnement social multidisciplinaire de l’association du Bus des Femmes à travers le projet GIFT (Promotion d’une approche Globale et Innovante pour la protection des Filles nigérianes victimes de Traite des êtres humains).

La première phase de ce projet était dédiée à la promotion d’une meilleure détection des mineures Nigérianes victimes de traite, sur la voie publique et dans le cadre de la demande d’asile (2015-2016).
En 2017, sept jeunes filles de ce projet ont pris part à l’évaluation participative de sa première phase, en rédigeant ce livre sur le thème de leur détection.

L’introduction et la conclusion ont été écrites par un groupe de trois femmes Nigérianes membres du Comité d’Orientation Stratégique (COS) relatif aux questions de traite des êtres humains, au sein de l’association.

L’une d’elles a interviewé les jeunes filles du projet GIFT sur leurs conditions de vie en France avant leur identification. Elle a réuni des informations sur un échantillon total de 45 jeunes filles mineures identifiées et protégées à Paris entre 2015 et 2017.

Ce projet a été réalisé avec le soutien de la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité d’Ile de France, la Fondation Provictimis, le Barreau de Paris et le Fond Interministériel pour la Prévention de la Délinquance (FIPD).

3-« MADAMS », mars 2018

Entre septembre 2017 et février 2018, sept femmes Nigérianes de l’association ont mené un travail collectif visant à comprendre pourquoi une partie des femmes Nigérianes victimes de traite deviennent à leur tour des trafiquantes d’êtres humains, des «madams». Elles ont débattu et enquêté sur les ressorts psychologiques et les causes sociales associées à cette problématique, dans le but d’identifier des facteurs de risque à ce phénomène de traite Nigériane.

Elles ont participé à sept groupes de parole avec une psychologue et un groupe de travail avec une sociologue. Trois d’entre elles ont choisi de mettre en lumière l’histoire de quatre autres femmes devenues «madams» pour essayer de mieux comprendre leurs motivations. Ce groupe de travail est composé de femmes bénéficiaires du Programme Victoria dédié à l’intégration sociale des victimes de traite des êtres humains. En parallèle, un certain nombre d’informations relatives aux thématiques soulevées ici ont également été recueillies auprès d’un échantillon de 30 femmes bénéficiaires de ce programme en 2018.

Ce livre est le résultat de leurs six mois de travail collectif.

Ce projet a reçu le soutien de la Direction Régionale pour les Droits des Femmes d’Ile de France (DRDFE), de la Fondation Provictimis, de la Fondation du Barreau de Paris et du Fond Interministériel pour la Prévention de la délinquance (FIPD).

4-MINEURS 2, à venir

Entre 2015 et 2018, 84 jeunes filles Nigérianes ont été protégées par les services de protection de l’enfance de Paris en tant que mineures et victimes de traite des êtres humains. Elles ont bénéficié du soutien et de l’accompagnement social multidisciplinaire de l’association « Le Bus des Femmes » à travers le projet GIFT (Promotion d’une approche Globale et Innovante pour la protection des Filles nigérianes victimes de Traite des êtres humains).

La première phase de ce projet était dédiée à la promotion d’une meilleure détection des mineures Nigérianes victimes de traite, sur la voie publique et dans le cadre de la demande d’asile (2015-2016). Elle a fait l’objet d’un retour d’expérience présenté dans le Numéro 2 des publications Victoria Voice. La seconde phase du projet était dédiée à la promotion de la réparation des victimes et de la prévention du phénomène.

Entre avril et décembre 2018, dix jeunes filles de ce projet ont ainsi pris part à l’évaluation participative de sa second phase, en rédigeant ce livre sur le thème de leur protection.

L’introduction et la conclusion ont été écrites par deux médiatrices nigérianes salariées de l’association, ayant travaillé auprès des jeunes filles du projet GIFT avant et après leur placement auprès de l’ASE.
L’une d’elles a par ailleurs interviewé les jeunes filles du projet GIFT sur leurs conditions de vie après leur mise à ‘labri. Elle a réuni des informations sur un échantillon total de 45 jeunes filles mineures identifiées et protégées à Paris entre 2015 et 2018.

Ce projet a été réalisé avec le soutien de la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité d’Ile de France, la Fondation Provictimis, le Barreau de Paris et le Fond Interministériel pour la Prévention de la Délinquance (FIPD).